par Denis Sonet
Ça vaut la
peine d 'y réfléchir !
Pour que notre
choix ne soit pas une loterie, peut-être faut-il être
attentif à certains critères fondamentaux.
L'attrait
Il semble que la
première condition pour qu'existe un choix valable soit la
présence entre les intéressés d'un attrait
puissant, spontané, irrationnel, physique. En Occident tout au
moins. Sinon la moindre difficulté plus tard dans le couple
sera inévitablement attribuée à cette absence
d'amour-passion.
Mais si l'attrait
est nécessaire, il n'est pas suffisant...
Les
correspondances profondes
Certaines
divergences profondes sont une contre-indication absolue au mariage:
divergences de conception sur des problèmes majeurs comme
l'accueil de l'enfant, trop fortes oppositions de caractère,
obstacles rédhibitoires à l'union sexuelle... Il
faudrait que chaque fiancé puisse se dire: "Ce qui pour moi
m'apparaît capital pour mon épanouissement dans ma vie
de couple peut-il m'être apporté par l'autre ?...
Puis-je en retour lui apporter ce qui pour lui est essentiel ?"
La
lucidité
Qualité
indispensable pour bien choisir: se poser les vraies questions.
Est-ce que je connais mes désirs et mes attentes ? les siennes
? Est-ce que je connais mes défauts ? Pourrai-je cohabiter
avec les siens ? (car il ne changera pas). Suis-je capable de lui
donner ce qu'il attend de moi ? Est-ce que je connais son rapport
à l'argent ? ses conceptions sur la famille, la religion, la
politique, l'ouverture aux autres... etc. ?
La
maturité
Il est difficile
de dire à quel moment on devient adulte, mais il est des
éléments de maturité à posséder:
capacité d'autonomie, capacité de solitude (qu'on aura
à assumer même dans le couple), maîtrise
suffisante des pulsions, passage du rêve au réalisme,
l'intégration du charnel et du sentimental, adaptation
à la différence, dépassement de l'amour de soi.
Le facteur temps
I1 faut à
tout amour une nécessaire maturation... L'amour se construit
au cours d'une histoire, d'une aventure, d'un cheminement aux
étapes très différentes. Et c'est toujours un
signe d'immaturité qu'une certaine hâte à vouloir
trop
vite se marier,
sans imposer à son amour l'épreuve du temps, de
l'attente et même parfois de la séparation
momentanée.
Le courage de
l'engagement
Dernière
condition du choix: la volonté dynamisée par l'amour de
poser le geste qui engage. Le couple est prêt à parier
sur la puissance de l'amour pour aller vers l'avenir et à
couper les ponts derrière lui. L'engagement est le vécu
le plus profond de l'amour humain, et l'institution du mariage peut
être mise vraiment au service de celui-ci.
Prêtre, conseiller
spirituel (Ouvrages de D. Sonet)
Extrait de la revue
Alliance, La
décision de se marier N°116
© Alliance - 1998/9 (avec les remerciements de
PMC)


