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Le point
de vue de PMC : "Un numéro hors du
commun, sur un sujet délicat. Traité, comme
toujours avec beaucoup de finesse... Alliance reste une
revue de premier plan...
Sommaire
Courrier des lecteurs
Éditorial Michel
Rouche
Rupture d'un
équilibre
|
Colette Lacoste
|
Une solitude morale
|
Expériences
|
La maladie: une interrogation
pour le couple
|
Madeleine Natanson
|
Le couple à
l'épreuve de la grande maladie
|
Marie-José
Perroquin
|
Quand la dépression
blesse la famille
|
Françoise Sand
|
Dans l'enfer de la
dépression
|
Expériences
|
Les dessins d'enfant nous
parlent
|
Geneviève de
Taisne
|
Parler du cancer
|
Docteur Girardier
|
Jésus, fais de nous des
guérisseurs
|
Prière
|
Vivre avec une sclérose
en plaques
|
René Marteau
|
Quand la maladie
s'aggrave
|
Jean Kammerer
|
La guérison inattendue,
ca existe
|
Expériences
|
Face à un parent
malade
|
Expériences
|
Maladie du parent,
symptômes de l'enfant
|
Marie-Claire Claudon
|
A l'écoute de l'enfant
atteint
|
Expériences
|
Quand la maladie survient chez
les grands-parents
|
Marie-Aimée
Guilhot
|
La maladie, chemin de
fécondité ?
|
Xavier Thévenot
|
Chroniques
Parents-Enfants:
Comment réagir aux pleurs
? Jacques Arènes Le mariage au fil du temps:
Yves de Chartres, un
réformateur du mariage Michel Rouche
Alliance infos Monique
Rouche
Editorial
"Pourquoi m'as-tu fait ça ?" Cette
sourde interrogation vient frapper un jour ou l'autre les
couples ou les familles lorsque survient la maladie, qu'elle
soit inattendue, brève ou longue. Elle perturbe non
seulement le malade mais aussi le conjoint bien portant ou
les générations ascendantes ou descendantes.
Le choc est aujourd'hui d'autant plus fort que les espoirs
en la médecine n'ont fait que croître.
L'inéluctable devient inacceptable.
Que peut-on y faire ? Au-delà de
l'impuissance désarmée ou du stoïcisme
silencieux, quelques remèdes sont là. Cette
rupture d'équilibre dans les couples ou les familles
peut être compensée par la parole. Dire la
vérité selon les possibilités
d'être entendu, dire sa vérité pour
être porté par les autres,
écouté, compris et finalement compatir,
c'est-à-dire partager la souffrance de l'autre,
telles sont les attitudes de base. Mais n'oublions pas non
plus de détecter chez les enfants, ou tout autre
membre de la famille, les ondes de choc antidotes de la
maladie. La douleur est de la compétence du
médecin, mais la souffrance est à partager
avec l'entourage, de telle sorte que chaque conjoint
retrouve foi en l'autre.
Or justement, c'est là que le
bât blesse: le manque de foi. Il peut aller
jusqu'à la rupture du couple. Les sciences humaines
sont de peu de poids face au scandale du mal et de la
souffrance injustifiable. La maladie opère un
retournement complet de la personne, obligée
d'être recentrée autrement sur soi, sur les
autres et sur Dieu. La souffrance, qui est un mal, peut-elle
être changée en bien ? La réponse est
oui, même si, pour les incroyants, elle est objet de
scandale. Car la maladie peut devenir le chemin de la
fécondité de Dieu, puisque "tout sert au bien
de Dieu" (Rm 8, 28), y compris le mal.
Cette conversion-là est celle de
la confiance en Dieu, une confiance reçue et non
conquise, une sérénité dans l'Alliance
avec l'a(A)utre: "Quand tu auras vieilli, tu étendras
les mains, et un a(A)utre te ceindra et te mènera
où tu ne voudrais pas aller" (Jn 21,18).
Michel Rouche
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