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Etre libre vis à vis de l'entourage.(Suite) Par le père Benoit Sevenier, eudiste « L'homme quittera son père et sa mère » Quand on sait qu'au hit parade des causes de scènes de ménage chez les jeunes couples les relations avec les parents et beaux-parents arrivent en tête, on comprend la pertinence de l'exhortation biblique et la nécessité d'avoir une réflexion de fond sur la question !
Quitter, c'est une rupture de dépendance. Il s'agit alors de se détacher des modèles de référence, devenir libre de choisir ce que l'on veut retenir du meilleur de ce qui nous a été transmis. Même si nous nous sentons très libres à l'égard de nos parents respectifs, leur manière de vivre agit en nous comme un modèle que nous avons tendance à imiter ou à rejeter. Quitter, c'est ici renoncer à considérer son éducation, ses habitudes, ses systèmes de valeurs comme des normes absolues que l'on va imposer à l'autre. C'est admettre la différence sans faire de mon expérience LA norme à imposer à l'autre : il n'y a pas « d'OPA conjugale », mais un Alliance à construire. Quitter c'est une décision. Il y a bien des manières de ne pas quitter. Ce peut être par la dépendance financière ou affective (« j'ai besoin d'appeler ma mère chaque soir »). Par les confidences faites aux parents à l'insu ou au détriment du partenaire, par l'autorité ou la caution morale qu'on va chercher dans sa famille (« Dès qu'il y a un choix à faire, j'appelle mon père »). Le téléphone devient parfois un véritable cordon ombilical, les visites régulières une sorte de « devoir » impérieux signes de notre incapacité à créer de nouvelles solidarités. La garde des enfants un prétexte « pratique » qui évite de s'assumer... Un jour, il faut prendre la décision de quitter. C'est souvent un moment où l'on prend conscience de nos attachements, et il va falloir poser des actes pour être libres. Il ne s'agit pas de partir en claquant la porte, mais de se libérer de l'emprise familiale, de sortir de la dépendance et d'assumer sa vie. Se détacher et continuer d'aimer... différemment. Les difficultés de quitter la famille : Quitter n'est pas forcément joyeux : on a de la peine à quitter les parents, devenir autonome (cela se fait de plus en plus tard aujourd'hui). Qu'il s'agisse de l'autonomie financière, affective, spirituelle ou psychologique, on a du mal à quitter l'espace de sécurité mis en place par nos parents. Il s'agit cependant d'apprendre à quitter la relation que nous pouvions avoir avec eux pour entrer dans une relation différente d'où le conjoint n'est pas exclu, une relation qui préserve l'intimité du couple.
Il y a la famille « généralissime » : on entre dans cette famille avec un programme complet. Repas le dimanche à 12h30 précises, première semaine d'août avec la grand-mère dans la maison de campagne, réunion le jour de Noël, conversations faites de « moi, à votre place... ». Il y a la famille « nous-on-sait-tout » : elle a l'art de se mêler de l'éducation des enfants. Comment changer les couches, soigner la varicelle, ce qu'il faut faire pour rédiger sa feuille d'impôts. Un peu jalouse de la « perte » d'un enfant, cette famille veut connaître l'emploi du temps etc... Il y a la famille « pot de colle ». 40% des français passent l'été chez leurs proches... La vie « de groupe » n'est pourtant pas toujours reposante. Les rythmes communs ne peuvent convenir à un couple qui a besoin justement de changer de rythme ! Sans compter le manque de « marge de manoeuvre » pour choisir le programme de la journée : il faut tenir compte de chacun... Il y a la famille « Esprit de famille ». Ils font des centaines de kilomètres pour se retrouver, accueillent le cousin de passage à paris, se ruinent en téléphonant aux 4 coins de la France... on peut avoir d'autre conceptions de la famille ! Prendre des distances par rapport au modèle familial qui nous a façonnés est déjà un premier pas parfois difficile à franchir : quel est le modèle familial dont j'ai hérité ? quel est celui de mon conjoint ? Comment faisons-nous le choix de celui que nous voulons vivre ? Etre libre vis-à-vis de ses amis Nos amis peuvent ne pas être nos amis : ils peuvent ne pas nous aider à être libre dans notre choix. Eux aussi sont parfois surpris par notre choix : non qu'ils aient eu un « projet » pour nous, mais parce qu'ils ne se sentent pas à l'aise avec le conjoint rencontré. Ils n'accueillent pas l'être aimé. Ils peuvent être jaloux : ils ne sont plus au courant de toute notre vie, ils ne sont plus les confidents privilégiés, ils ne trouvent plus notre disponibilité habituelle, se retrouvent seuls, comme « abandonné ».
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Page Pécédente | ©Coeur à coeur, 2002. |